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epuis les
années cinquante, les théoriciens de l’économie du développement essayaient de
définir un modèle qui favorisera un décollage économique et assurera une
croissance continue à moyen et long termes. Ils ont voulu circonscrire les
facteurs aptes à déclencher le processus de développement, identifier et
expliquer les causes qui ont fait échouer beaucoup d’approches et tentatives de
développement. Ces recherches et expériences n’ont pas pu définir un modèle
type de développement valable pour toutes les économies, une « recette »
applicable à tous.
En général,
trois types de modèles ont été appliqués. L’approche retenue par certains pays
d’Amérique latine, qui visent à développer une économie permettant la réduction
des importations, « modèle de l’industrialisation par la substitution des importations
». Ce modèle a montré ses limites et il n’a pas conduit au développement.
Le deuxième
modèle, appliqué par les pays de l’ancien bloc communiste, donnant la priorité
à l’industrialisation, notamment l’industrie lourde pour atteindre plus
rapidement un stade de développement acceptable. Ce modèle basé sur un
centralisme excessif, une implication totale et exclusive de l’Etat et une
bureaucratie généralisée, est devenu coûteux, non rentable et très peu
efficace. L’Algérie avait opté pour un modèle qualifié « d’industrie
industrialisante» qui a absorbé des fonds colossaux, sans réussir à propulser
l’économie algérienne sur une trajectoire menant au développement.