APS - ALGÉRIE

jeudi 28 mars 2019

Article 102 ! Solution ou manœuvre de l'armée ?






Egypte 2013 ; le général Abdelfatah ALSSISSI après de « grandes » manifestations dans le pays émet une déclaration contenant un ultimatum pour le président Mohamed MORSI élu un an auparavant à la tête du pays, le sommant de quitter le pouvoir avant 48 heures ce dernier ne répond pas favorablement. Le général rassemble alors toutes les formations politiques et religieuses et dans un show télévisé inédit, annonça l’arrestation du président et de tous ceux qui étaient avec lui, il déclara surtout le gel de la constitution fraichement votée à l’époque. 
Algérie 2019 ; manifestations géantes à travers tout le pays, uniquement contre le 5ème mandat de Bouteflika au départ, mais devant la raideur du pouvoir les protestations se radicalisent pour exiger le départ de tout le système « yetnahaw Ga'a ».
Cinq semaines après les premières manifestations du 22 Février GAID SALAH général d'état-major de l’ANP réclame l’application de l’article 102 de la constitution après une série de déclaration vantant les mérites du peuple, sa civilité et son pacifisme, ainsi que sa fraternelle relation avec l’armée. Seulement le général ne précise pas comment appliquer cet article « démission ou déclaration de vacance du pouvoir pour cause de maladie grave ». 
Ça s’apparente à un délai accordé à l’entourage du président pour prendre la décision d’envoyer une lettre de démission sinon il y aura destitution.
Avant cette demande du général de l’ANP, 03 jours avant, une déclaration commune de plusieurs partis et syndicats de l’opposition contenant une feuille de route ou ils demandent à l’armée d’accompagner une période de transition. 
Le fond est le même juste la forme qui a changé.
Alssissi en 2013 avait juré de ne pas se présenter aux élections présidentielles, promesse vite tombée à l’eau, puisqu’il se présente en 2014 et est élu président avec 97% des voix. Une manie des dictateurs.  
Il sera réélu en mars 2018 avec aussi 97% des voix, dans un simulacre d’élections ou tous ses opposants était emprisonnés, tous ceux qui se sont déclarés candidat contre lui ont étaient emprisonné immédiatement.
Le général devenu maréchal entre temps est actuellement en train de changer la constitution égyptienne pour ouvrir la limitation des mandats.
Il existe une grande ressemblance entre les pouvoirs Egyptien et Algérien, en Egypte depuis 1952 c’est l’armée qui détient le pouvoir, en Algérie c’est depuis 1962.
Question : GAID SALAH est-il sauveur, général Alssissi ou maréchal TANTAOUI*, s'il est TANTATOUI qui est l'autre ? 
On verra si les médias commenceront à polisser l’image du général on verra si on commencera à diaboliser l'image de tous ceux qui sont opposés.

La seule garantie pour qu'on puisse arriver à ce que demande le peuple algérien est de rester vigilant et ne pas céder.
N'oublions pas que le peuple a réalisé un pas géant envers la démocratie, néanmoins le plus dure reste à faire afin de préserver les acquis de cette révolte populaire et surtout gagner à la fin.
La vigilance ne s'arrête pas aux manifestations et aux grèves, mais doit s'étendre au contrôle, notamment le jour du vote, là il est impératif de faire la garde devant chaque bureau de vote, devant chaque urne, devant chaque liste et veiller au dépouillement des bulletins. Faire comme ont fait les gens du FIS « même si la comparaison n'est pas congrue» mais ça reste la seule et unique garantie pour assurer des élections libres et sans fraudes.

Et avant cela il faut s'impliquer dans la vie politique, surtout pendant la campagne électorale faire pression sur tous les candidats afin de les pousser dans leurs retranchements dans le seul but de les rendre comptable le lendemain.

* Du 11 février 2011 (démission du président Moubarak) au 30 juin 2012 (investiture de Mohamed Morsi), il était en tant que chef du Conseil suprême des forces armées, de facto chef de l'État égyptien par intérim.Le 30 juin 2012, Tantawi passe le pouvoir au président élu, Mohamed Morsi tout en restant ministre de la Défense. Le 12 août 2012, Mohamed Morsi abroge le décret constitutionnel du 17 juin donnant les pouvoirs législatifs au Conseil suprême des Forces armées et met à la retraite le maréchal Tantawi et le chef d'état-major des forces armées Sami Hafez Annan (ce dernier se déclare candidat aux élections de 2018 et est emprisonné de suite). Le maréchal Tantawi devient néanmoins officiellement « conseiller du président » dans ce que certains journalistes considèrent comme une « solution négociée » au désaccord entre le pouvoir civil et l'armée.

ODZ.

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