Des mesures conservatoires doivent être prises pour
empêcher tout transfert d’argent à l’étranger, toute vente de biens
immobiliers cédés par l’Etat et interdire de sortie du territoire toutes
les personnes qui seraient impliquées dans les crimes économiques quels
qu’ils soient.
Sur tout le territoire de ce pays, les Algériens démontrent un sens politique très élevé, réaffirmant ainsi la communauté politique de la collectivité nationale. Une nation digne et déterminée se met en marche vers son destin que nul ne peut arrêter.
Le peuple a sifflé la fin d’une rencontre imposée à la baïonnette par une bande d’imposteurs combattants des frontières, dont le seul fait d’armes était le massacre de vrais maquisards de l’intérieur à l’été 62 et de l’opposition de 63.
Il s’en est suivi les liquidations, exils jusqu’à la guerre contre les civils. Le tout sous le règne de la violence, la corruption, la destruction, la dépravation et la déculturation de la société algérienne. Mais, le peuple, inattendu, fait une irruption retentissante et magistrale pour se réaproprier sa liberté et sa patrie des mains mafieuses.
Notre belle jeunesse a fait du 22 février 2019 le lendemain du 5 juillet 1962. En quelques jours, elle reprend l’écriture de l’histoire nationale, stoppée il y a cinquante-sept ans.
Malgré ces torrents humains sans précédent dans l’histoire du monde. D’ailleurs, le peuple algérien sera le candidat le plus potentiel au Nobel de la paix cette année. Les mafieux au pouvoir ne cessent de manœuvrer encore et encore.
Affolés par la détermination des Algériens, ces imposteurs usent et abusent de toutes les intrigues et fourberies pour détourner et dévier cette colère submergeante, mais festive. Bouteflika, sournoisement, concède alors sur le 5e mandat contre 1/5 de mandat.
Il dévoile ainsi son sinistre personnage en quémandant un 5e de mandat auprès de ce peuple vaillant et intransigeant, comme un petit garçon devant un bonbon. Après s’être heurtés au niet catégorique des Algériens, les voilà qu’ils s’emploient lâchement à quémander le soutien des puissances étrangères contre le peuple.
Encore une fois, ils ont démontré que la main étrangère dont ils accusaient toute voix discordante n’est en fait que la leur. Ils ont fini par se prendre à leur propre piège. Leur seule stratégie est d’agiter l’éventail de l’islamisme pour faire peur à l’Occident, le bradage des ressources du pays en contrepartie du soutien de ces puissances, la division du peuple et l’usure de cette mobilisation.
Ils sont tellement figés qu’ils ne s’aperçoivent pas que la jeunesse a complètement disqualifié les anciens schémas dans lesquels ils ont compartimenté les composantes de la société politique, islamiste, laïque, nationaliste. Ce qu’ils ignorent encore, c’est que le peuple a redistribué les cartes. Il a ouvert la voie à l’émergence d’une nouvelle et vraie élite.
Ils ignorent même aussi qu’il y a un nouvel ordre mondial dans lequel les intérêts des forces en présence s’entrechoquent au point que leur démarche est vouée à l’échec dès qu’elle apparaît comme une mise en concurrence au plus offrant entre les puissances occidentales et celles de l’Est.
Aussi, ils agitent le spectre de la guerre qui ravage les pays comme la Libye, la Syrie et l’Irak, mais ne tirent aucun enseignement sur le sort de leurs dirigeants, de même qu’ils ignorent l’usage du droit international duquel ils ne peuvent y échapper si jamais ils se rendraient coupables d’un éventuel dérapage.
Le peuple algérien s’est affranchi de leur tutelle irréversiblement. Aucune possibilité de fléchissement ou de retour en arrière. Inutile qu’ils manipulent à chercher de pseudo représentants à leur mesure. Il ne leur reste qu’à partir.
D’ailleurs, l’armée étant la seule institution capable d’aider au retour du pouvoir entre les mains de patriotes crédibles n’ayant jamais participé au pouvoir le plus rapidement.
La hiérarchie militaire a la responsabilité historique d’assurer le plein retour du pouvoir aux mains de patriotes, comme elle a la responsabilité devant l’entêtement aventurier de Bouteflika et de sa clientèle.
Par ailleurs, des mesures conservatoires doivent être prises pour empêcher tout transfert d’argent à l’étranger, toute vente de biens immobiliers cédés par l’Etat et interdire de sortie du territoire toutes les personnes qui seraient impliquées dans les crimes économiques quels qu’ils soient.
L’urgence est à l’installation d’une direction collégiale du pays, un Conseil national de personnalités crédibles et probantes qui désigneront un gouvernement pour la gestion des affaires courantes d’une période de transition de dix-huit mois. Tous les membres de ces trois instances doivent s’engager à ne pas se porter candidat à aucune élection.
Durant cette période de transition, ces instances mettront en place toutes les conditions légales et pratiques pour un plein exercice de toutes les libertés, de la garantie de l’indépendance de la justice et l’égalité des chances pour tous. Pour une meilleure reconstruction du pays, celle de la Constitution est cardinal et essentielle.
Les forfaitures et les différents coups de force subis par cette loi suprême du pays doivent nous interpeller afin qu’ils ne se reproduisent plus. Le pouvoir constituant est du seul ressort du peuple.
Alors, le peuple est le seul à même de confectionner sa Constitution par l’élection de ses représentant à travers une Assemblée constituante qui sera dissoute dès l’approbation de la Constitution.
On ne peut plus se permettre encore à se comporter en tutelle du peuple en cooptant des rédacteurs de la Constitution, comme l’ont toujours fait les pouvoirs successifs depuis l’indépendance.
La nouvelle Constitution doit non seulement assurer le passage à une République démocratique et sociale, mais aussi dépasser les impasses des démocraties occidentales en termes d’un réel pouvoir du peuple.
La crise de la représentation politique induite par le pouvoir écrasant du capital dans les démocraties occidentales doit nous interpeller à cet effet.
Le serment d’une nouvelle Algérie libre, heureuse et démocratique est pris.
Vive l’Algérie ! gloire à nos martyrs !
Par Hamid Ferhat , Ex-président de l’APW de Béjaïa IN elwatan.com
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