L'histoire et la géographie de l'Algérie sont intimement
liées. Ainsi, bien que la civilisation humaine au Maghreb remonte à des
millénaires, ce n'est qu'à partir de l'Antiquité que cet espace commence à
prendre sa forme actuelle en se scindant en trois régions-peuples :
Maghreb oriental, Maghreb central et Maghreb occidental. La
région-peuple du Maghreb central évoluera au fil des siècles en l'État nation
algérien moderne. Cet article traite donc de l'histoire de l'Algérie, et non
pas seulement de l'histoire de la République algérienne moderne.
VII-Domination Vandale (430 à 533)L'histoire des Vandales est celle d'une coalition de tribus scandinaves constamment assaillie, repoussée et forcée à quitter ses terres, et qui finit par se résoudre au combat, obtenant ainsi leur premier État qu'ils fondent en Algérie après avoir établi leur capitale à Bejaia, dans la petite
Kabylie. Lorsque leur État disparaît après un siècle d'existence, le peuple vandale s'intègre alors à la population algérienne.
Kabylie. Lorsque leur État disparaît après un siècle d'existence, le peuple vandale s'intègre alors à la population algérienne.
Vers 200 avant J.-C., une
vague de tribus scandinaves
s'était mise à traverser la mer
Baltique, pour débarquer sur
les territoires de l'actuelle
Pologne. Ainsi, vers la même
période durant laquelle l'État
de Numidie s'affirmait en
Algérie, soit entre l'an –200 et
l'an -120, les Vandales
arrivèrent de Norvège
(Hallingdal), de Suède
(Vendel) et du Danemark
(Vendsyssel) pour s'installer
dans la région de Silésie, qui
correspond aujourd'hui à la
région frontalière entre la
Pologne et la République
tchèque. Les Vandales, divisés
en deux grands groupes
tribaux, les Silings et les
Hasdings, se séparèrent à
partir de là. Les Silings
restèrent dans la région de
Magna Germania qui est celle
de Silésie, tandis que les
Hasdings continuèrent leur
migration et se déplacèrent
vers l'Ouest pour s'installer
dans la région historique de la
Germanie Orientale (entre la
rivière Oder et la rivière Vistule). Gaius Cornelius Tacitus, l'un des plus connus historiens
romains note en effet leur présence en Germanie orientale en l'an 98. Entre l'an 100 et l'an
200 environ, les Vandales Hastings se retrouvèrent sous la pression des Goths qui
arrivaient et s'installaient en Germanie Orientale, et celle de l'Empire romain. Les Vandales
furent alors poussés à quitter la Germanie Orientale sous la pression des Goths qui
s'implantaient dans la région et descendirent vers le Danube où ils attaquèrent l'Empire
romain. Les Romains alors, signent un traite de paix avec eux, et les autorisent à vivre et
s'établir en Europe Centrale, en Dacie (actuelle Roumanie) et en Hongrie romaine.
Deux cent ans plus tard toutefois, et sous la pression des Huns, les Vandales, qui entre
temps étaient devenus des cavaliers, ainsi que leurs allies Sarmates Alains et leurs alliés
germaniques Suèves, furent obligés de se déplacer vers l'Ouest pour fuir. Quelques-uns uns
des Vandales Silings qui s'étaient installés en Silésie depuis quelques siècles vinrent les
rejoindre, et toutes ces tribus se placèrent sous la direction du roi Vandale Godégisel. La
fédération des tribus dites Vandales devint ainsi très large, et durant cette période adopta le christianisme comme religion. Le christianisme que les Vandales adoptèrent toutefois
était l'Arianisme qui était en opposition avec la doctrine de la Trinité prônée par Rome. Les
Vandales se déplacèrent ainsi à l'Ouest en suivant le Danube sans trop de difficulté et
pénétrèrent en Gaule où les fédérés francs de l'Empire leur refusèrent le passage. Les
Francs tuèrent 20000 Vandales durant ces combats y compris le roi Godegisel. Toutefois,
grâce à l'aide des Alains, les Vandales finirent par vaincre les forces de l'Empire, et
traversèrent le Rhin gelé le 31 décembre 406. Sous la direction du roi Gundoric, fils de
Godisel, les Vandales traversèrent alors la Gaule du nord au sud en pillant les territoires de
l'Aquitaine.
En octobre de l'an 409, l'alliance vandale traversa les Pyrénées. Les Romains les
autorisèrent alors officiellement à s'installer en Ibérie, et offrirent aux Alains la Lusitanie
(Portugal), et aux Vandales la Galice ainsi que la Basse Espagne (Hispania Baetica). Les
Vandales, ravis d'avoir enfin leur territoire, et pensant y établir leur État la baptisent
Wandalus (Terre des Vandales) qui devient plus tard l'«Andalusia » arabo-berbère, puis
espagnole. Leur tranquillité fut de courte durée, et quelques années plus tard, les
Wisigoths, l'une des deux grandes tribus Goths (l'autre étant celle des Ostrogoths), qu'ils
avaient déjà fuit une fois, se mirent à envahir la péninsule Ibérique. En 426 les alliés Alains
des Vandales se firent massacrer au nord de la péninsule et leur roi Addac trouva la mort
durant cette attaque. C'est alors que les Alains vont se réfugier au sud chez les Vandales
hasdings en Wandalus et offrent leur couronne a ces derniers. Gunderic, roi des Vandales
accepte alors, se baptisant dès lors « Rex Wandalorum et Alanorum » (Roi des Vandales et
des Alains).
vague de tribus scandinaves
s'était mise à traverser la mer
Baltique, pour débarquer sur
les territoires de l'actuelle
Pologne. Ainsi, vers la même
période durant laquelle l'État
de Numidie s'affirmait en
Algérie, soit entre l'an –200 et
l'an -120, les Vandales
arrivèrent de Norvège
(Hallingdal), de Suède
(Vendel) et du Danemark
(Vendsyssel) pour s'installer
dans la région de Silésie, qui
correspond aujourd'hui à la
région frontalière entre la
Pologne et la République
tchèque. Les Vandales, divisés
en deux grands groupes
tribaux, les Silings et les
Hasdings, se séparèrent à
partir de là. Les Silings
restèrent dans la région de
Magna Germania qui est celle
de Silésie, tandis que les
Hasdings continuèrent leur
migration et se déplacèrent
vers l'Ouest pour s'installer
dans la région historique de la
Germanie Orientale (entre la
rivière Oder et la rivière Vistule). Gaius Cornelius Tacitus, l'un des plus connus historiens
romains note en effet leur présence en Germanie orientale en l'an 98. Entre l'an 100 et l'an
200 environ, les Vandales Hastings se retrouvèrent sous la pression des Goths qui
arrivaient et s'installaient en Germanie Orientale, et celle de l'Empire romain. Les Vandales
furent alors poussés à quitter la Germanie Orientale sous la pression des Goths qui
s'implantaient dans la région et descendirent vers le Danube où ils attaquèrent l'Empire
romain. Les Romains alors, signent un traite de paix avec eux, et les autorisent à vivre et
s'établir en Europe Centrale, en Dacie (actuelle Roumanie) et en Hongrie romaine.
Deux cent ans plus tard toutefois, et sous la pression des Huns, les Vandales, qui entre
temps étaient devenus des cavaliers, ainsi que leurs allies Sarmates Alains et leurs alliés
germaniques Suèves, furent obligés de se déplacer vers l'Ouest pour fuir. Quelques-uns uns
des Vandales Silings qui s'étaient installés en Silésie depuis quelques siècles vinrent les
rejoindre, et toutes ces tribus se placèrent sous la direction du roi Vandale Godégisel. La
fédération des tribus dites Vandales devint ainsi très large, et durant cette période adopta le christianisme comme religion. Le christianisme que les Vandales adoptèrent toutefois
était l'Arianisme qui était en opposition avec la doctrine de la Trinité prônée par Rome. Les
Vandales se déplacèrent ainsi à l'Ouest en suivant le Danube sans trop de difficulté et
pénétrèrent en Gaule où les fédérés francs de l'Empire leur refusèrent le passage. Les
Francs tuèrent 20000 Vandales durant ces combats y compris le roi Godegisel. Toutefois,
grâce à l'aide des Alains, les Vandales finirent par vaincre les forces de l'Empire, et
traversèrent le Rhin gelé le 31 décembre 406. Sous la direction du roi Gundoric, fils de
Godisel, les Vandales traversèrent alors la Gaule du nord au sud en pillant les territoires de
l'Aquitaine.
En octobre de l'an 409, l'alliance vandale traversa les Pyrénées. Les Romains les
autorisèrent alors officiellement à s'installer en Ibérie, et offrirent aux Alains la Lusitanie
(Portugal), et aux Vandales la Galice ainsi que la Basse Espagne (Hispania Baetica). Les
Vandales, ravis d'avoir enfin leur territoire, et pensant y établir leur État la baptisent
Wandalus (Terre des Vandales) qui devient plus tard l'«Andalusia » arabo-berbère, puis
espagnole. Leur tranquillité fut de courte durée, et quelques années plus tard, les
Wisigoths, l'une des deux grandes tribus Goths (l'autre étant celle des Ostrogoths), qu'ils
avaient déjà fuit une fois, se mirent à envahir la péninsule Ibérique. En 426 les alliés Alains
des Vandales se firent massacrer au nord de la péninsule et leur roi Addac trouva la mort
durant cette attaque. C'est alors que les Alains vont se réfugier au sud chez les Vandales
hasdings en Wandalus et offrent leur couronne a ces derniers. Gunderic, roi des Vandales
accepte alors, se baptisant dès lors « Rex Wandalorum et Alanorum » (Roi des Vandales et
des Alains).
Vandales en Afrique du Nord : de 430 à 477
Afin d'organiser une nouvelle migration face à la déferlante Wisigoths, le nouveau roi
Genséric, qui succéda à son demi-frère le roi Gunderic, comme roi des Vandales et des
Alains, fit construire une énorme flotte pour faire traverser aux tribus le détroit de
Gibraltar. C'est ainsi qu'en 429, plus de 80000 Vandales et Alains, dont 20000 hommes en
armes, conduits par leur roi Genséric I, franchissent le détroit de Gibraltar et débarquent
en Maurétanie. Des l'année suivante en 430, ces derniers sont déjà dans l'Ouest algérien.
Les Vandales trouvent sur place une population favorable aux thèses chrétiennes qui
rejettent le dogme de la Trinité romaine et contestent la filiation divine de Jésus. En effet
les Berbères des riches campagnes agricoles d'antan, qui se trouvent être a l'époque en
pleine crise économique, laissent le passage libre à cette impressionnante armée Vandale,
qui semble à leurs yeux venger le fait que Rome vient de déclarer vingt ans auparavant (en
409) leurs croyances mutuelles comme des hérésies. En effet le donatisme qui prévaut au
Maghreb, est similaire, voire plus extrême dans sa tendance du refus de l'autorité et des
dogmes de l'Église catholique que l'arianisme suivi par les Vandales. L'arianisme étant à
l'origine les enseignements du prêtre Arius de l'église d'Alexandrie d'Égypte (l'église Copte)
qui enseignait que Jésus était un homme comme tous les autres, plutôt que le fils de Dieu.
Les Vandales concentrèrent ainsi leurs attaques sur les villes côtières sous emprise
romaine, et où l'Église catholique s'était saisie des églises donatistes. Ils s'offrent par la
même la complicité morale, voire le soutien matériel des populations berbères du Nord de
l'Algérie. Durant l'année 430 les Vandales traversent ainsi le pays d'ouest en est, attaquant
les différentes citadelles romaines ou les prêtres catholiques nouvellement installés dans
les églises donatistes sont présents. Le 28 août 430, les Vandales prennent Hippone
(actuelle Annaba) après un bref siège de la dernière ville de l'Est de l'Algérie. En prenant cette ville, ils auraient tué l'évêque catholique berbère, saint Augustin.
Les Vandales commencèrent ainsi à établir leur autorité sur toutes les villes du nord de
l'Algérie, envoyant le clergé catholique en exil à Gafsa dans le sud tunisien, tuant parfois
certains membres de l'Église catholique, et dissolvant les monastères. La population
citadine est sommée de s'acquitter de la dîme en échange du droit d'être laissée en paix et
de pouvoir pratiquer le catholicisme. Les Vandales ne martyriseront toutefois pas les
catholiques, et comparé à la façon dont certains prélats catholiques traitent à ces époques
leurs ouailles récalcitrantes, leur traitement des catholiques est peu de choses. Toutefois
pour les apaiser, Rome en 435 les autorise, une nouvelle fois à s'établir officiellement sur
un de ses territoires, cette fois-ci, sur les restes de la Numidie. Genséric établit la capitale
de son nouvel État alors à Saldae (Bejaia) qu'il a capturé aux Romains, et où il fait accoster
les navires vandales qui ont servi à faire traverser Gibraltar à son peuple. Genséric fait
alors fortifier sa nouvelle capitale avant de se lancer dans d'autres projets d'expansion. Fort
de leur nouvelle puissance, de leur domination des villes côtières, et d'une complicité avec
l'intérieur du pays les Vandales refusent cette fois ci de s'arrêter en si bon chemin, et
s'attaquent à Carthage en 439, siège de l'Église catholique d'Afrique, qu'ils capturent.
Débarrassé de la présence de l'Église romaine catholique au Maghreb, le roi Geiséric I des
Vandales commence alors à construire le royaume des Vandales et des Alains.
Lançant ses attaques navales à partir de sa capitale Bejaia, Genséric s'engage dans la
conquête des grandes îles de la Méditerranée occidentale. Il capture rapidement la Sicile,
la Sardaigne, la Corse et les îles Baléares, grâce à l'immense flotte navale qu'il avait fait
construire quelques années plus tôt. Rome, face à ces nouvelles pressions militaires
Vandales, offrit un accord de paix à Genséric en échange du retour de la Sicile dans le giron
de l'Empire. Devenu plus pragmatique que religieux avec tant de nouvelles dominions,
Genséric informe en l'an 442, Valentinien III, empereur romain d'Occident qu'il accepte
l'offre et restitue la Sicile à Rome.
Le répit que Genséric offre aux Romains n'est toutefois que de courte durée. En 455, ce
dernier se lance dans des opérations contre l'Empire romain occidental, et, le 2 juin, ses
armées pénètrent à Rome. Les Vandales repartent avec de riches prises, dont des plusieurs
coffres d'or, des vestiges du temple de Jérusalem, ainsi que l'impératrice Licina Eudoxia.
Celle-ci refuse de retourner à Rome, et épouse Genséric pour devenir la mère du futur roi
des Vandales : Hunéric. Les deux filles de l'impératrice, Eudocia et Placidia, également
prises durant le sac de Rome, sont libérées en 462 contre une forte rançon payée par
l'empereur byzantin Léon I.
C'est ce pillage de Rome « ville éternelle », qui est principalement reproché aux Vandales
pour créer leur mauvaise réputation, bien que ce pillage ait été exécuté en bon ordre, sans
aucun sévice contre la population[réf. nécessaire]. Alors que le sac de Rome, beaucoup plus
brutal par les Wisigoths en 410 ne fut pas retenu contre eux.
Dès leur installation en Algérie ces cavaliers, deviennent des marins, grâce d'abord à
l'importante flotte construite par Geiséric qui leur permit de traverser le détroit de
Gibraltar et de s'y installer. Les Vandales peuvent dès lors se permettre de multiplier les
expéditions dans toute la Méditerranée, jusqu'en Grèce. Mais leur pillage de Rome est un
modèle de spoliation méthodique, sans violence gratuite. Ils garantissent en effet le respect
de la population en échange du prélèvement des richesses dans chaque quartier de la ville,
privé de défense. À cet effet, ils divisent Rome en îlots, déménageant les trésors de chaque
îlot en bon ordre et sans verser de sang. Mais pour les clercs catholiques médiévaux, Rome
est le centre du Monde. Aussi transforment-ils pour la postérité ce pillage en sacrilège, faisant aux Vandales une réputation de barbarie. D'où le terme de vandalisme, alors que les
Vandales ne sont pas plus barbares que les autres peuples de cette époque rude et
guerrière. En 468, les Byzantins envoient une énorme flotte pour attaquer le royaume des
Vandales, mais ces derniers réussissent à la détruire presque entièrement et remportent
ainsi une nouvelle victoire.
Afin d'organiser une nouvelle migration face à la déferlante Wisigoths, le nouveau roi
Genséric, qui succéda à son demi-frère le roi Gunderic, comme roi des Vandales et des
Alains, fit construire une énorme flotte pour faire traverser aux tribus le détroit de
Gibraltar. C'est ainsi qu'en 429, plus de 80000 Vandales et Alains, dont 20000 hommes en
armes, conduits par leur roi Genséric I, franchissent le détroit de Gibraltar et débarquent
en Maurétanie. Des l'année suivante en 430, ces derniers sont déjà dans l'Ouest algérien.
Les Vandales trouvent sur place une population favorable aux thèses chrétiennes qui
rejettent le dogme de la Trinité romaine et contestent la filiation divine de Jésus. En effet
les Berbères des riches campagnes agricoles d'antan, qui se trouvent être a l'époque en
pleine crise économique, laissent le passage libre à cette impressionnante armée Vandale,
qui semble à leurs yeux venger le fait que Rome vient de déclarer vingt ans auparavant (en
409) leurs croyances mutuelles comme des hérésies. En effet le donatisme qui prévaut au
Maghreb, est similaire, voire plus extrême dans sa tendance du refus de l'autorité et des
dogmes de l'Église catholique que l'arianisme suivi par les Vandales. L'arianisme étant à
l'origine les enseignements du prêtre Arius de l'église d'Alexandrie d'Égypte (l'église Copte)
qui enseignait que Jésus était un homme comme tous les autres, plutôt que le fils de Dieu.
Les Vandales concentrèrent ainsi leurs attaques sur les villes côtières sous emprise
romaine, et où l'Église catholique s'était saisie des églises donatistes. Ils s'offrent par la
même la complicité morale, voire le soutien matériel des populations berbères du Nord de
l'Algérie. Durant l'année 430 les Vandales traversent ainsi le pays d'ouest en est, attaquant
les différentes citadelles romaines ou les prêtres catholiques nouvellement installés dans
les églises donatistes sont présents. Le 28 août 430, les Vandales prennent Hippone
(actuelle Annaba) après un bref siège de la dernière ville de l'Est de l'Algérie. En prenant cette ville, ils auraient tué l'évêque catholique berbère, saint Augustin.
Les Vandales commencèrent ainsi à établir leur autorité sur toutes les villes du nord de
l'Algérie, envoyant le clergé catholique en exil à Gafsa dans le sud tunisien, tuant parfois
certains membres de l'Église catholique, et dissolvant les monastères. La population
citadine est sommée de s'acquitter de la dîme en échange du droit d'être laissée en paix et
de pouvoir pratiquer le catholicisme. Les Vandales ne martyriseront toutefois pas les
catholiques, et comparé à la façon dont certains prélats catholiques traitent à ces époques
leurs ouailles récalcitrantes, leur traitement des catholiques est peu de choses. Toutefois
pour les apaiser, Rome en 435 les autorise, une nouvelle fois à s'établir officiellement sur
un de ses territoires, cette fois-ci, sur les restes de la Numidie. Genséric établit la capitale
de son nouvel État alors à Saldae (Bejaia) qu'il a capturé aux Romains, et où il fait accoster
les navires vandales qui ont servi à faire traverser Gibraltar à son peuple. Genséric fait
alors fortifier sa nouvelle capitale avant de se lancer dans d'autres projets d'expansion. Fort
de leur nouvelle puissance, de leur domination des villes côtières, et d'une complicité avec
l'intérieur du pays les Vandales refusent cette fois ci de s'arrêter en si bon chemin, et
s'attaquent à Carthage en 439, siège de l'Église catholique d'Afrique, qu'ils capturent.
Débarrassé de la présence de l'Église romaine catholique au Maghreb, le roi Geiséric I des
Vandales commence alors à construire le royaume des Vandales et des Alains.
Lançant ses attaques navales à partir de sa capitale Bejaia, Genséric s'engage dans la
conquête des grandes îles de la Méditerranée occidentale. Il capture rapidement la Sicile,
la Sardaigne, la Corse et les îles Baléares, grâce à l'immense flotte navale qu'il avait fait
construire quelques années plus tôt. Rome, face à ces nouvelles pressions militaires
Vandales, offrit un accord de paix à Genséric en échange du retour de la Sicile dans le giron
de l'Empire. Devenu plus pragmatique que religieux avec tant de nouvelles dominions,
Genséric informe en l'an 442, Valentinien III, empereur romain d'Occident qu'il accepte
l'offre et restitue la Sicile à Rome.
Le répit que Genséric offre aux Romains n'est toutefois que de courte durée. En 455, ce
dernier se lance dans des opérations contre l'Empire romain occidental, et, le 2 juin, ses
armées pénètrent à Rome. Les Vandales repartent avec de riches prises, dont des plusieurs
coffres d'or, des vestiges du temple de Jérusalem, ainsi que l'impératrice Licina Eudoxia.
Celle-ci refuse de retourner à Rome, et épouse Genséric pour devenir la mère du futur roi
des Vandales : Hunéric. Les deux filles de l'impératrice, Eudocia et Placidia, également
prises durant le sac de Rome, sont libérées en 462 contre une forte rançon payée par
l'empereur byzantin Léon I.
C'est ce pillage de Rome « ville éternelle », qui est principalement reproché aux Vandales
pour créer leur mauvaise réputation, bien que ce pillage ait été exécuté en bon ordre, sans
aucun sévice contre la population[réf. nécessaire]. Alors que le sac de Rome, beaucoup plus
brutal par les Wisigoths en 410 ne fut pas retenu contre eux.
Dès leur installation en Algérie ces cavaliers, deviennent des marins, grâce d'abord à
l'importante flotte construite par Geiséric qui leur permit de traverser le détroit de
Gibraltar et de s'y installer. Les Vandales peuvent dès lors se permettre de multiplier les
expéditions dans toute la Méditerranée, jusqu'en Grèce. Mais leur pillage de Rome est un
modèle de spoliation méthodique, sans violence gratuite. Ils garantissent en effet le respect
de la population en échange du prélèvement des richesses dans chaque quartier de la ville,
privé de défense. À cet effet, ils divisent Rome en îlots, déménageant les trésors de chaque
îlot en bon ordre et sans verser de sang. Mais pour les clercs catholiques médiévaux, Rome
est le centre du Monde. Aussi transforment-ils pour la postérité ce pillage en sacrilège, faisant aux Vandales une réputation de barbarie. D'où le terme de vandalisme, alors que les
Vandales ne sont pas plus barbares que les autres peuples de cette époque rude et
guerrière. En 468, les Byzantins envoient une énorme flotte pour attaquer le royaume des
Vandales, mais ces derniers réussissent à la détruire presque entièrement et remportent
ainsi une nouvelle victoire.
Vandales en Algérie (477- 533)À la mort de Genséric Ier, fondateur du royaume en 477 qui régna près d'un demi-siècle sur
son peuple, les Vandales commencent leur déclin. Son fils Huneric qui prend la succession
exerce des pressions sur les catholiques, particulièrement durant les derniers mois de son
règne en 483 et 484 où il interdit carrément la pratique du catholicisme. Gunthamund qui
lui succède en 484 revient sur les décisions de son prédécesseur et autorise les Catholiques
à pratiquer librement en échange de la traditionnelle dîme. Toutefois son règne est marqué
par une perte d'influence pour les Vandales, qui perdent des territoires en Méditerranée et
qui se font attaquer par certaines tribus berbères qui n'apprécient plus leur présence.
Thrasamund lui succède en 496 et règne jusqu'en 523 sans pouvoir pour autant remettre
sur pied le royaume.
Hilderic arriva au pouvoir en l'an 523, mais se désintéressait tant de la guerre lui-même,
qu'il laissa son général Hoamer s'en charger. Ce dernier perd une bataille contre des tribus
de l'intérieur du pays en 530, et cela provoque une lutte de pouvoir au sein de la famille
royale. Gélimer s'empare alors du pouvoir et jette le roi Hilderic et son général Hoamer en
prison.
Trois ans plus tard, l'empereur byzantin Justinien Ier profite du fait que la majorité de la
flotte vandale soit en Sardaigne occupée à réprimer une rébellion, pour déclarer la guerre à
ces derniers. Il envoie le brillant général Bélisaire au combat. Le 13 septembre 533, 11000
Vandales sous le commandement de leur roi Gélimer firent face aux 17000 hommes de
l'armée de Byzance à la bataille de Ad Decimium. Les Vandales perdirent la bataille et
Carthage tomba aux mains des Byzantins. Un mois plus tard, c'était au tour de la première
ville du Maghreb central d'être perdue par les Vandales aux Byzantins. Le 15 décembre 533
les Vandales et les Byzantins s'affrontèrent de nouveau à 30 kilomètres de Carthage et les
Vandales perdirent de nouveau la bataille. Les Byzantins s'emparèrent alors de Hippone
(Annaba). Les Vandales ne sont plus les mêmes. Habitués au confort, voire au luxe, ils ont
peu à peu perdu leur qualité guerrière, et la célèbre cavalerie vandale, autrefois tant
redoutée, est en grande partie détruite. Gélimer parvient à s'enfuir tandis que les
survivants vandales, mis en esclavage, sont en grande partie déportés, tandis que quelques
milliers sont enrôlés de force dans les armées de l'Empire. En 534, Gélimer, se rendit à
Belisarius, et remit le royaume à l'Empire byzantin. Gelimer fut envoyé à Byzance et finit
ses jours en Galatie. Ce fut la fin du royaume des Vandales et des Alains.
Les Vandales survivants qui échappent à la capture parviennent à trouver refuge dans
l'intérieur du pays, chez des tribus berbères alliées (surtout dans les hauteurs
constantinoises), tandis qu'une répression terrible frappe les Juifs dont une partie émigre
avec eux dans l'intérieur. Ces Juifs y propagent alors leur religion parmi les tribus
montagnardes et sahariennes ainsi que parmi les derniers Vandales.
son peuple, les Vandales commencent leur déclin. Son fils Huneric qui prend la succession
exerce des pressions sur les catholiques, particulièrement durant les derniers mois de son
règne en 483 et 484 où il interdit carrément la pratique du catholicisme. Gunthamund qui
lui succède en 484 revient sur les décisions de son prédécesseur et autorise les Catholiques
à pratiquer librement en échange de la traditionnelle dîme. Toutefois son règne est marqué
par une perte d'influence pour les Vandales, qui perdent des territoires en Méditerranée et
qui se font attaquer par certaines tribus berbères qui n'apprécient plus leur présence.
Thrasamund lui succède en 496 et règne jusqu'en 523 sans pouvoir pour autant remettre
sur pied le royaume.
Hilderic arriva au pouvoir en l'an 523, mais se désintéressait tant de la guerre lui-même,
qu'il laissa son général Hoamer s'en charger. Ce dernier perd une bataille contre des tribus
de l'intérieur du pays en 530, et cela provoque une lutte de pouvoir au sein de la famille
royale. Gélimer s'empare alors du pouvoir et jette le roi Hilderic et son général Hoamer en
prison.
Trois ans plus tard, l'empereur byzantin Justinien Ier profite du fait que la majorité de la
flotte vandale soit en Sardaigne occupée à réprimer une rébellion, pour déclarer la guerre à
ces derniers. Il envoie le brillant général Bélisaire au combat. Le 13 septembre 533, 11000
Vandales sous le commandement de leur roi Gélimer firent face aux 17000 hommes de
l'armée de Byzance à la bataille de Ad Decimium. Les Vandales perdirent la bataille et
Carthage tomba aux mains des Byzantins. Un mois plus tard, c'était au tour de la première
ville du Maghreb central d'être perdue par les Vandales aux Byzantins. Le 15 décembre 533
les Vandales et les Byzantins s'affrontèrent de nouveau à 30 kilomètres de Carthage et les
Vandales perdirent de nouveau la bataille. Les Byzantins s'emparèrent alors de Hippone
(Annaba). Les Vandales ne sont plus les mêmes. Habitués au confort, voire au luxe, ils ont
peu à peu perdu leur qualité guerrière, et la célèbre cavalerie vandale, autrefois tant
redoutée, est en grande partie détruite. Gélimer parvient à s'enfuir tandis que les
survivants vandales, mis en esclavage, sont en grande partie déportés, tandis que quelques
milliers sont enrôlés de force dans les armées de l'Empire. En 534, Gélimer, se rendit à
Belisarius, et remit le royaume à l'Empire byzantin. Gelimer fut envoyé à Byzance et finit
ses jours en Galatie. Ce fut la fin du royaume des Vandales et des Alains.
Les Vandales survivants qui échappent à la capture parviennent à trouver refuge dans
l'intérieur du pays, chez des tribus berbères alliées (surtout dans les hauteurs
constantinoises), tandis qu'une répression terrible frappe les Juifs dont une partie émigre
avec eux dans l'intérieur. Ces Juifs y propagent alors leur religion parmi les tribus
montagnardes et sahariennes ainsi que parmi les derniers Vandales.
A SUIVRE ... Domination byzantine (534- 647)
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