Par Franseza Pardoe IN TSA
La Sonatrach est touchée par une
nouvelle affaire de corruption. Des pots-de-vin auraient été versés par
Samsung, Hyundai et Saipem pour obtenir de juteux contrats dans les
hydrocarbures en Algérie.
Une affaire de corruption à grande échelle révélée par les journaux Huffington Post et The Age éclabousse
une nouvelle fois Sonatrach. Des compagnies coréennes et italiennes
liées au secteur de l’énergie auraient versé des pots-de-vin pour
obtenir des contrats en Algérie par l’intermédiaire d’une société
pétrolière, basée à Monaco, du nom d’Unaoil.
D’après l’investigation menée par le Huffington Post et The Age, la
société monégasque, dirigée par une famille de millionnaires iraniens,
aurait travaillé en secret entre 2007 et 2010, avec des hauts dirigeants
algériens de la compagnie étatique Sonatrach afin d’obtenir des
contrats d’une valeur de 1.8 milliards de dollars avec les géants
coréens Samsung et Hyundai. Ces derniers auraient versé des pots-de-vin à
des cadres de la Sonatrach pour être sûrs de décrocher les précieux
contrats.
Les e-mails fuités d’Unaoil révèlent
qu’au moins deux dirigeants de la Sonatrach auraient rencontré des
cadres supérieurs d’Unaoil afin de négocier des offres, et que l’un
d’entre eux (sans que toutefois l’enquête cite de noms) devait toucher
jusqu’à 750 000 dollars pour avoir facilité la transaction. Samsung et
Hyundai auraient également soudoyé un haut responsable de la compagnie
espagnole Tecnicas Reunidas pour que ce dernier apparaisse comme un
concurrent potentiel, afin que l’appel d’offres paraisse crédible. La
compagnie Unaoil aurait quant à elle touché 16 millions de dollars en
commission pour son rôle d’intermédiaire entre les différents groupes.
L’enquête révèle également que des
dirigeants de Saipem, une filiale de la grande compagnie pétrolière
italienne ENI (déjà impliquée dans le scandale Sonatrach II), auraient
aussi eu recours à des pots-de-vin afin d’obtenir de juteux contrats en
Algérie.
Ces affaires de corruption touchant la
Sonatrach auraient eu lieu alors que Chakib Khelil était ministre de
l’Énergie et des Mines. Ces informations qui jettent de la lumière sur
les pratiques de corruption ayant lieu en Algérie font partie de révélations mises au grand jour par une enquête internationale menée conjointement par le quotidien australien The Age et The Huffington Post américain.
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