Les autorités sont formelles : «En 2018, il faudra se
ser-
rer la ceinture.» Mais après 2018, ça ira mieux puisque
nous n’aurons
plus de…
… pantalons !

Le ministre de l’Industrie menace à présent de fermer
les usines de montage de voitures. Il les accuse, entre autres, de
n’être au fond que des passerelles déguisées d’importation. Bien ! Très
bien ! Comme l’industrie, ce n’est pas un vulgaire jeu Lego que tu
achèterais au supermarché pour amuser tes enfants, rappel de quelques
règles basiques. Si le prédécesseur de Bedda Mahdjoub a lourdement fauté
en accordant à tour de bras des autorisations à des firmes automobiles
fraudeuses, la première chose à nous communiquer, ce sont les dates de
son procès. Je rappelle que s’il y a eu malversations quelconques, à ce
niveau-là d’interlocuteurs, c’est-à-dire d’Etat à Etat, c’est la Haute
Cour qui doit être saisie et c’est, entre autres, les crimes
d’intelligence avec pays étranger et de haute trahison qui doivent être
posés sur la table des juges.
Si Bouchouareb n’a rien fait, est
innocent, c’est alors plus grave. Avec une facilité déconcertante, on
vient aujourd’hui sur la place publique offrir son nom en pâture. Mais
tout cela n’est en définitive que périphérie et dommages collatéraux de
la chose essentielle. La chose essentielle étant le peu de sérieux qui
entoure la stratégie industrielle et de développement en Algérie. J’ai
assisté, vous avez assisté, Bedda Mahdjoub a assisté «activement» au
lancement de plusieurs usines de montage de voitures. Certaines l’ont
été en moins en cinq mois ! Même au Japon, avec l’automatisation, et
sans le boulet de la bureaucratie, cette performance est impossible à
réaliser. J’ai vu, vous avez vu, Bedda Mahdjoub a vu «activement» les
protocoles d’accords se signer avec ces marques et sociétés à la vitesse
Usain Bolt ! Et aujourd’hui, alors que la météo est estivale, le soleil
haut perché, les nuages chassés, on voudrait me faire croire que l’on
découvre soudain-tout-à-coup que tout ça, c’est une vaste fumisterie ?
Sidi khouya ! Dois-je, encore une fois, rappeler que nous ne manipulons
pas des cubes de Lego ? Il s’agit d’usines ! Et il s’agit par-dessus
tout de crédibilité. Demain, faudra pas se plaindre que les
investisseurs des autres pays fuient le nôtre de bled. Perso, si j’étais
une grosse firme étrangère, je ne viendrais jamais investir un centime
dans une contrée où l’on monte et l’on démonte aussi facilement le si
vanté MIB ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.IN LSA
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