

Le gros mot «privé». Il rappelle aux pays émergents que l’économie peut être faite par d’autres que l’Etat. En autorisant le développement du privé, l’Etat a réveillé l’inconscient collectif. Il a découvert que le ghachi pouvait être créatif et générateur de richesse. Etre acteur de sa rémunération. Quelle découverte ! On s’aperçoit que les Algériens peuvent se donner du travail à eux-mêmes. Maîtriser leur avenir. Créer. Innover. Exister. Grandir. Vivre enfin, disent certains, être libres même.
Le privé, le nôtre, n’est pas privé de réflexion. Il contribue aux systèmes économiques déjà bien rôdés à l’étranger. Là, toutes les donnes sont claires. Des entrepreneurs nés chez nous, et qui ont fait leurs preuves à l’étranger, expliquent que le modèle économique algérien manque de maturité. Choquant.
Nous sommes oualou, car on s’émerveille encore de l’insignifiant. La consommation. Mais quid de la qualité, de l’organisation de nos villes, de nos quartiers, des équipements hospitaliers, de la recherche ? On s’émerveille car notre pays est capable de produire pour nos besoins de première nécessité. L’homme de Cro-Magnon avait en son temps déjà ce savoir. Depuis, Qu’avons-nous inventé? Rien.
L’avenir se construit avec la capacité de se projeter dans un monde moderne et performant. Chez nous, on ne parle pas encore de performance ni d’évaluation. Ce sont des mots étranges. Maîtrisés par l’étranger. Comme s’ils étaient seuls capables de nous juger et de nous élever. Le « made in extérieur » est encore le must pour l’Algérien. Le pays ne naît pas avec une technologie ou un savoir-faire. Il le cultive. Ce ne sont pas des denrées naturelles comme le pétrole. Allons cueillir la rose !
LEQUOTIDIEND'ORAN
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