APS - ALGÉRIE

jeudi 5 mai 2016

La bureaucratie bancaire qui mène au marché parallèle



Procéder à une opération de change en devises dans les banques nationales est un vrai cassement de tête.

Les institutions bancaires censées être au service du citoyen mettent des conditions draconiennes pour que le client puisse bénéficier d’une somme modique représentant l’allocation touristique annuelle.
Pour les besoins d’un déplacement à l’étranger, nous nous sommes rendus ce
matin dans quelques banques publiques afin d’effectuer le change. A 9h30, nous avons été au niveau de l’agence de la Banque extérieur d’Algérie (BEA) sise aux Peins Maritime, au niveau des palais des expositions à Alger. Le caissier préposé à la procédure ne semblait pas s’être levé du bon pied. Agressif, il nous informe que l’opération en question était déjà clôturée et qu’il fallait revenir le lendemain. Aussi, nous sommes en droit de nous demander combien d’heures de travail effectue cette agence qui ouvre ses portes aux clients à 9h du matin et clôture ses opérations de changes à 9h30.
 Par ailleurs, nous nous sommes rendus vers une agence de la Banque algérienne du développement rural (BADR), toujours, aux Peins Maritimes, espérant un accueil meilleur et professionnel. Pire encore, l’agent du guichet que nous avons questionné pour nous orienter vers la bonne personne s’avérait être le préposé en question. « Que voulez-vous ? Qui vous a envoyée ? nous demande-t-il en arabe.  Après avoir vérifié les justificatifs (passeport et billet de réservation), il nous demande de présenter des photocopies de chacune de ces pièces. Il nous rend les pièces d’un geste méprisable. L’employé était apparemment dérangé !
Idem au niveau de la Banque nationale, agence de Birkhadem, dans laquelle nous nous sommes rendus à environ 13h40. Nous n’avons pas été mieux servis. Mieux nous n’avons pas pu effectuer l’opération. Une caissière, très aimable au demeurant s’’est excusée sur la non-disponibilité des petits billets.  « Nous nous en manquons depuis ce matin. Aucun petit billet n’est encaissé. Il faut repasser demain », a-t-elle souligné. Contrairement à la BADR, aucun papier n’est exigé au niveau de cette agence de BNA. « Il faut juste présenter votre passeport au moment de la procédure », a assuré la jeune caissière.
 Vers 14h00, nous sommes arrivés au niveau de l’agence du Crédit populaire d’Algérie (CPA). Sur place, un responsable, nous fait signe de faire un saut le matin, car l’agence a clôturé ce type de services. Dans les autres agences, c’est le mépris total du client.
Le constat était amer. De la bureaucratie et du manque de professionnalisme chez certaines banques et agences à laquelle le citoyen lambda est contraint de supporter. Alors que ces agents sont astreints au service public.  Et l’on se demande après pourquoi l’on se rabat sur le change parallèle.
Lynda Mella INleconews.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Qu’en pensez vous?