APS - ALGÉRIE

lundi 11 mars 2019

Diversion ou stratégie du choc ?


Et si tout cela n’était qu’un coup monté dont le but est de gagner du temps afin d’organiser la riposte du système !
Tout le monde, peuple personnalités politiques journalistes…restent focaliser sur la candidature et la feuille de route et son contenu, dans le même temps les autres s’organisent pour d’abord désigner le successeur qui leurs assurera la sécurité des butins, et en suite définir la démarche et la stratégie à suivre.
Diversion d’abord ; comment expliquer l’absence totale des sois disant leaders des partis de la coalition, ainsi que les premiers responsables du FLN et du RND ? Sur les plateaux télé nous n’avons droit qu’aux petites mains, pour occuper l’espace, tant bien que mal, ces derniers sont toujours présentés comme membre de la direction de la campagne, d’ailleurs comme ils sont nombreux ces directeurs responsable de rien, (dans les campagnes électorales « normales » il y a un candidat son directeur de campagne, un attaché de presse, un porte-parole, un responsable du programme économique, un autre pour le programme social etc..., ici on n’a que des directeurs dont on ne sait pas de quoi, passons) décidément dans ces élections tout est désorientant.

Diversion donc, par ce qu’ils se préparent pour l’après décision du conseil constitutionnel (CC), décision qu’ils savent déjà, à savoir l’invalidation de la candidature de Bouteflika, pour cause de maladie ce qui impliquera automatiquement, enfin devrait impliquer, la déclaration de l’état d’empêchement puis dans un délai de 45 jours déclarer la vacance par démission de plein doit, processus qui se terminera par l’organisation d’élections présidentielles dans un délai ne dépassant pas les 90 jours.
Toute cette période (4 mois et demi) est suffisante pour qu’ils puissent organiser la contre-attaque, ça parait trop simple ou même naïf, j’en suis conscient !
Stratégie du choc ? On connait la stratégie du choc dans le domaine économique, mais l’Algérie invente la stratégie du choc politique !
Semer le choc et l’effroi engendre des peurs, des dangers et des destructions incompréhensibles pour certains éléments ou secteur de la société à l’origine de la menace, Naomie Klein dans son livre (la stratégie du choc « la montée d’un capitalisme du désastre ») expose une thèse d’un processus de privatisation radicale des guerres et de gestion des catastrophes naturelles ou artificielles, à partir d’une table rase dans l’idéal. En bref les populations après avoir subis une grande catastrophe ou vécu une crise majeur « économique, sociale ou politique comme celle qu’on vit actuellement en Algérie » sont disposées à accepter ou laisser passer toutes les décisions qui paraissent comme solution à leurs problèmes ou revendications, ces décisions peuvent être passées par la force, cout d’état militaire par exemple, puisque choqué par ce qui se passe, le peuple, accepte les solutions douloureuse, parfois extrêmement douloureuse.
Dans notre situation le choc est la candidature de Monsieur Bouteflika, son invalidation par le CC serait la solution douloureuse « par ses résultats lointain », solution par ce qu’elle fera rentrer la majorité des manifestants chez eux, avec le sentiment de victoire, chose qui fera tomber la pression en premier temps, mais restera les élections du 18 Avril et les autres candidats pour qui on a validé les dossiers et donc déclarés comme candidats officiels, à ce moment le coup de grâce souhaité par les tenants du pouvoir. L’article 102.
Tout ça pour dire que quoi qu’il advienne ils seront gagnants !
La pression populaire pacifique et moderne est le moteur de la résistance dont on a le devoir de continuer et de persévérer à son maintien, car il n’y a que l’élan populaire qui est vrai dans tout ce qui se passe et c’est lui seul qui a la force pour infléchir le système et le maître par terre, sinon cette énergie débordante peut être perdue pour 20 ou 30 autres années si elle n’est pas encadrée, même si les algériens maintenant appréhende tout ce qui est encadrant, en même temps pourquoi pas un encadrement universitaire libre, enfin de compte c’est eux les vrais leaders de ce mouvement populaire1 . L’objectif est de vite trouver un moyen, un mécanisme qui nous fera sortir définitivement des crises qu’a connu le pays depuis 1962. N’oublions pas que ce rassemblement doit être inclusif et sans jihawiya, les seuls exclus sont les 40 voleurs.
Enfin il faut comprendre que les mobilisations populaires ne sont pas une fin en soit, ou un objectif final, il est indispensable de leurs imaginer un prolongement politique concret, logique et faisable.
La république qu’elle soit première, deuxième, ou nouvelle dans tous les cas elle doit être fondée sur les valeurs de démocratie et de liberté.
Rabbi ijib elkhir.
MEH
1-Poste Facebook WALID BOUKROUH. (10.03.2019)

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