APS - ALGÉRIE

lundi 20 novembre 2017

Changer le système politique au pouvoir pour quel autre système ?

par Chaïb Aïssa-Khaled*
Comment peut-on prêter allégeance à la classe politique algérienne ou cautionner ses feuilles de route puisqu'elle n'arrive pas à s'inscrire dans la confiance mise en elle bien qu'elle ait fait le serment d'identifier, à sa juste valeur, l'importance de la relation qui doit la lier à son peuple et à en faire le fer de lance de sa mission ? Le système politique au pouvoir s'engloutit dans ses fantasmes tellement gluants qu'il a fini par faire en sorte que la rigueur et l'effort soient gravement altérés, que le mérite devienne une insulte, que l'esquive devant le travail devienne une preuve de virilité, que la tricherie soit élevée au rang de moyen de survie, l'arrivisme au rang de paradigme social, l'hypertrophie bureaucratique au rang de gouvernance, l'assistanat au rang d'hygiène de vie, la fuite en avant au rang de comportement. Au final, la déliquescence politique, la délitescence sociale, la délinquance économique, sont telles que le népotisme et le clientélisme élevés au rang de stratégie de domestication de l'énergie sociale, ont fini par faire en sorte que l'inversion des valeurs se moque de la vertu. Les factions qui lui sont opposées, s'embourbent quant à elles dans leurs ambitions désarticulées laissant libre cours à des perversions tous azimuts, (malversations, corruption, déculturation, confiscation des richesses, gangstérisme de l'administration, délitement des fondements de l'unité nationale, mise à mort de l'espoir). En quête de « pouvoir » et en mal de narcose, (en-nakhwa), elles s'efforcent à apprécier, selon leurs propres étalons, la frustration que subit la société algérienne et à en faire la matrice de leur discours. Elles s'ingénient à fomenter des équilibres instables et qu'elles n'arrivent pas, par conséquent, à gérer.
Devant être l'émanation du consensus social, elles ont perdu de vue qu'elles sont appelées à évoluer dans un monde globalisé et sélectif et où le développement économique et social est un impératif primordial qui concerne l'ensemble de tous les citoyens appelés d'ailleurs à contribuer à l'édification d'un Etat structuré et solidement orienté vers l'investissement dans l'homme et dans son génie propre. Se situent-elles dans cette impérativité ou s'intéresse-t-elles seulement à grossir leurs gisements électoraux ?

Devant avoir pour mission d'atteindre les objectifs de ce développement en usant de leurs moyens constitutionnels, (leurs représentants élus aux Assemblées nationales et communales), pour mener une lutte politique soutenue et efficace, contre tout ce qui empêche l'aboutissement des ambitions et des aspirations des citoyens, pour que s'accomplissent leurs besoins et pour que soient laminées leurs contraintes. Faute de perspectives sérieuses, de performance et de compétitivité, elles ont été nanisées. En conséquence, elles ne suscitent pas l'engagement de la population. Réduites à barboter dans leurs idées, elles trébuchent alors à reculons. Leur mission figée, elles n'arrivent pas à consolider leurs rangs, encore moins à constituer des organisations-relais pour assurer une extension continue de leur audience populaire ou tout au moins, l'entretenir. Faute d'audiences intimement convaincues, elles n'arrivent pas à regarder plus haut, plus large, plus loin que le sectoriel, l'interne, l'immédiat, le court terme. Faute de dénominateur commun, les espoirs des coalitions conjoncturelles, (si coalition il y a), ne se sont jamais accomplis si bien qu'embarquant, lors des rendez-vous électoraux, dans le même train dénommé «démocratie», elles ne descendent jamais à la même gare. Faute de souci de l'Etat, leurs projets politiques ne pourront être prioritaires dans leur mise en débat. Moralité, la désaffection du public de la chose politique ne peut être alors qu'une conséquence justifiée.

Cela dit et par la grâce du système politique au pouvoir qui n'aspire qu'à perdurer et par celle des factions qui lui sont opposées et qui elle en quête d'applaudimètre, n'aspirent qu'à être le système de rechange,

La scène politique algérienne devenant alors un théâtre d'ombres dont l'opacité nourrit le malaise, encourage l'inertie, nuit aux activités sociétales et discrédite la mission des institutions, est savamment entretenue d'une part par les pouvoirs publics parce qu'ils leur sont sous-jacents, par la myriade de leurs partis satellites parce qu'ils leur emboîtent le pas et par le panel des majorités auto proclamées parce qu'ils en sont les sous-traitants et d'autre part, par ceux qui investissent dans le désenchantement populaire et dans la méfiance ainsi que par ceux qui n'arrivent pas à se défaire des attelages politiques occultes parce qu'ils y trouvent leur compte.

Le panel qui veut être ce système de rechange ne risquera-t-il, cependant, pas de muer, à son tour, en une combinaison entre un pouvoir occulte qui décide et qui ne gère pas, (le régime politique), et un pouvoir apparent qui gère et qui ne décide pas, (gouvernements jetables ou la limite, fusibles ou pare-chocs) ? Ne risquera-t-il pas de s'éloigner, à son tour, du respect du droit de l'homme ? Les droits de l'homme dont il se fait le défenseur acharné, demeureront-ils sa source d'inspiration naturelle ? Exercera-t-il son autorité dans cette limite ? Continuera-t-il à se soucier des préoccupations de ses concitoyens, (leurs ambitions, leurs aspirations, leurs besoins et leurs contraintes) telles que développées par son discours-passion et s'évertuera-t-il à y apporter des réponses adaptées ? Ne s'attellera-t-il pas, lui aussi, à des tours de vis systématiquement drastiques contre les libertés politiques, particulièrement ? Ne soumettra-t-il pas ceux qui lui seront opposés à rude épreuve via une administration totalement caporaliste qui ne s'embarrassera pas pour les empêcher d'exercer leurs activités ? N'en fera-t-il pas, à son tour, les victimes d'un ostracisme administratif ? En un mot, ne subiront-ils pas les injures d'une avalanche d'interdits ? Ne les jettera-t-il pas à la vindicte populaire à coup de campagnes de propagandes fielleuses ?

Exiger leurs droits constitutionnels et de justice ou exhiber leur statut d'opposants, ne signifiera-t-il pas pour ceux qui les gouverneront, qui sait ?, s'ériger en trublions malintentionnés ? Ne les diaboliseront-ils pas et s'élèveront contre eux comme dans un sursaut de conscience nationale théâtralisé en débridant, comme ce fut fait par leurs aînés, leur instinct de conservation et en s'érigeant en comptables rédempteurs ? Ne tenteront-ils pas des manipulations en incitant à ne déceler dans leur feuille de route que des échecs, que des actes manqués ? Iront-ils jusqu'à mettre sous l'éteignoir des lignes de force pourtant consacrées porteuses de croissance et de renaissance ? S'investiront-ils, comme promis, par les toits et par les fenêtres, dans le respect de la dignité humaine ? Combattront-ils ceux qui ne pensent pas comme eux ? Combattront-ils la différence avant même qu'elle ne prenne forme en défendant leur pensée comme étant une pensée axiomatique à laquelle il faudra se référer ? Confondront-ils le bien avec leur volonté quand bien même leur volonté risquera de générer la haine, la violence, l'opacité et soit la matrice des attaques, des complots, des ruses et des manipulations ?

Permettront-ils l'émergence de ces instincts insolites qui ont fait que la mauvaise foi se généralise pour donner libre cours à ce que nous avons connu comme dévergondage moral, ce dévergondage qui a fait que le profit affranchisse l'argent de toute mauvaise odeur et exonère de toute retenue ? En somme, se laisseront-ils aller sur la pente d'une imagination féconde en subtilités superflues et ne concevront pas le pouvoir comme le pôle d'une réorganisation du système socio-politico-économique susceptible d'apporter à la société algérienne paix et prospérité, mais la force motrice d'un chaos organisé pour asservir autrui et surtout, s'accaparer ses richesses.

Dénonçant le système politique au pouvoir pour avoir mené la société algérienne « à la baguette », pour ne lui avoir assigné ni reconnu aucun rôle, pour ne pas l'avoir associée à la recherche de la solution à une quelconque difficulté nationale, ne s'emploieront-il pas à autant d'actes arbitraires tels que la régenter et la mettre au pas, avec brutalité comme ce le fut? Ne s'emploieront-ils pas à des actes révélateurs du rejet, non seulement de la démocratie pour ne laisser dans son sillage que des « mots ocres et rassis » ressassés à sans repos sans trêve et dont ils se veulent être les « poètes intarissables », mais aussi le rejet de la citoyenneté qui, en victime expiatoire, sera donnée en pâture aux injures de l'opportunisme et de l'arnaque, de la tromperie et de la rapine qui ne fixent pas de limites au profit à engranger ?

Par souci de conséquence avec eux-mêmes et de respect envers leur engagement d'enrayer la démocratisation de la corruption, la promotion de l'appartenance à…, la «médiocratisation» effrénée dans la gestion des institutions publiques, le semblant d'un penchant vers un Etat de droit, en somme la déliquescence morale et donc institutionnelle qui sévissent, ceux qui aspirent à gouverner l'Algérie, cesseront-ils de « barboter» dans ce discours rotatoire devenu au fil du temps un discours carotte, pour s'investir sérieusement dans une dynamique de progrès fondée sur la solidarité et la responsabilité partagée ?

Reprochant, par ailleurs, au système politique au pouvoir son incapacité de se réformer en vue d'une gouvernance novatrice et adaptée aux besoins des jeunes Algériennes et Algériens qui, usés par la survie et par l'embarquement vers d'autres contrées en empruntant la voie de l'humiliation si ce n'est celle de la mort, aspirent à une vie décente faite de pouvoir d'achat décent, d'éducation et de culture de qualité, d'emploies répondant aux divers profils de formation, de logement, de salaires décents, d'assistance financière, technique et administrative pour engager des projets créateurs de croissance, de voyages, de loisirs, ce qui a fini d'ailleurs par frustrer leur ambitions, par laminer leurs aspirations, par grossir leurs besoins, par affûter les contraintes qui les « cisaillent », ce conglomérat de politiciens, une fois au pouvoir, ne choquera-t-il pas, à son tour, son peuple par des outrances commises au quotidien en refusant de faire des haltes, des audits réguliers, d'évaluer le chemin parcouru, d'identifier les failles, de trouver les correctifs adéquats et surtout de situer les responsabilités ?

Lui reprochant, aussi, son obstination à veiller à la survie de la gérontocratie, (décideurs, ayant-droit et sous-traitants), et à rejeter le changement quand bien même il s'impose et quand bien même, en l'ignorant, il risquerait d'aller très loin dans la dérive, certainement jusqu'au pourrissement, ce conglomérat serait-il, lui, en mesure de faire montre, non seulement, d'objectivité mais aussi de raison, de sagesse, de positionnement et peut-être même d'émotion et s'éviter de se perdre dans des conjectures en promouvant le flou pour en faire la trame qui caractérisera la scène politique nationale ? Ne clonera-t-il pas un système politique qu'il qualifie d'étêté, de farouchement hostile à la libre parole et à l'organisation autonome de la société civile et qui se montrera permissif à l'endroit des «sous-sociétés» serviles qui lui emboîteront le pas ? Se départira-t-il, sans détour ni hypocrisie, du discours de récrimination et des tensions vécues au quotidien, des spéculations tous azimuts devenues licites, des fictions politiques, des violences constitutionnelles conjuguées dans celles de l'argent, du clientélisme qui a accéléré le dysfonctionnement institutionnel, du césarisme militaro-bureaucratique élevé au rang de norme de gouvernance, du libéralisme débridé qui a favorisé la constitution de fortunes colossales et de fait, l'émergence de castes immobilières et foncières, du verrouillage éloquent de tout droit à l'expression et à l'opposition qui est devenu l'expression d'une loi ? Bref ! Se départira-il de cette obligation faite au citoyen algerien d'admettre que son sort se défasse ?

Les partisans de l'application de l'article 102 de la Constitution en particulier et ceux qui, en évoquant le système politique en exercice, lui associent tous les maux, une fois au pouvoir, seront-ils à l'abri de cette maladie du cœur et de l'esprit qu'on appelle l'autoritarisme? N'en seront-ils pas, par souci de perdurer eux aussi, jaloux au point d'en faire une hygiène politique et de le constitutionaliser? Dans cet ordre d'idées, appeler la veille des élections et des référendums, leurs concitoyens à exiger leur droit d'inventaire, à mettre en examen le bilan de leurs gouvernances, à en évaluer tant les performances enregistrées que les lacunes, les défaillances et les erreurs et à tirer les conclusions qui s'imposent, sera certes de bonne guerre, voire nécessaire, utile même, cependant, ne les enverront-ils pas, à leur tour, à coup de fraude, brouter dans des maquis desséchés ? Ne verseront-ils pas dans cette hypocrisie, dans ce mépris et dans cette audace qu'ils reprochent aux autres en donnant l'impression qu'ils se conforment aux convenances de leur peuple ?

Si la société algérienne mène actuellement une existence pleine de doute à telle enseigne que celui-ci est devenu une certitude, c'est parce que d'une part le système politique aux commandes des affaires de l'Etat a fait en sorte que les temps soient propices aux parvenus de tous bords pour s'épanouir et d'autre part, parce que les « aspirants » au pouvoir s'évertuent à en faire un sentiment avertisseur.

Cela dit, ce qui est certain c'est que le vice, (El fassad), et la fraude en vogue, ont grossi le doute et de ce fait, « Les graines supposées être celles du changement au profit du bien être de la société, semées à tour de bras, ne risqueront-elles pas d'être stériles et comporter le germe des mauvaises herbes ou même des œufs de reptiles de toutes sorte et nous vivrons alors un PNGM, un printemps national génétiquement modifié », (Pour paraphraser un journaliste du Quotidien d'Oran).

SI la société algérienne subit les ondes de l'injure du doute et s'enlise chaque jour un peu plus dans ses préoccupations, (ses ambitions, ses aspirations, ses besoins et ses contraintes –rappel-), si elle est aujourd'hui elle est subdivisée en sous sociétés faisant chacune dans son rationalisme morbide c'est parce qu'elle est dans son ensemble fragilisée, c'est parce qu'elle n'arrive pas à se mobiliser dans son unité au profit de l'émergence du développement durable faute d'une couverture sanitaire performante, d'une école créatrice de renaissance, d'une économie protectrice, d'une mentalité citoyenne.

Mais qui en est la cause ?

Quoiqu'on dise, Bouteflika est loin d'en être la cause. N'a-t-il pas tendu sa main à cette classe politique ? L'arrogance du leadership, (cette logique sournoise de l'«à qui mieux, mieux»), de ces attelages idéo-politiques qui se livrent à la conquête du jeu politique pour en devenir les maîtres incontestés et entendent le demeurer, en est la cause et assume à lui seul la responsabilité de l'état des lieux dont personne ne doute.

En effet, l'aboutissement du développement durable de la société algérienne dans son ensemble, est mis à mal, malgré toute la volonté du Président, par les multiples divergences politiques ou idéologiques qui particularisent l'Etat, d'où l'absence d'un partenariat basé sur les principes d'engagements mutuels et de responsabilités partagées. II est aussi, mis à mal par la faible harmonisation dans la prise en charge et l'exécution des programmes de développement appelés à améliorer l'environnement national dans son ensemble aux plans social, culturel, économique, sécuritaire et même environnemental. Il est surtout mis à mal par l'insuffisance de volonté de la classe politique appelée pourtant à générer des moyens technologiques, humains et institutionnels.

La mission de ce partenariat aurait pu être salutaire. En effet, parvenir à permettre à tous les citoyens algériens d'embrayer sur le développement durable et les aider à s'y mouvoir sans inquiétude, sans trouble et sans illusion, contribuerait à leur permettre l'accès à des schémas de consommation du progrès plus respectueux de la nature humaine, (c'est-à-dire qu'elles n'auront plus de contact avec le progrès que par des liens de consommation immédiate) et par conséquent, à améliorer le rythme et la stabilité de la croissance civilisationnelle nationale.

Le but est d'établir une communauté humaine d'intérêt mutuellement bénéfique par la construction de complémentarités à travers la coopération entre tous les citoyens de manière à ce qu'ils soient à l'abri du besoin. Cela dit, l'effort à consentir à cet effet et qui devrait tendre à une réadaptation du système national en matière d'engagements, de coopération et d'assistance entre les partenaires de la classe politique, est le grand absent. L'important c'est la rose ! Le développement durable semble être le benjamin de ses soucis.

En effet, Cela dit, le système politique au pouvoir, s'investissant dans un désir immodéré de puissance et s'érigeant au nom de la suprématie en chef « de guerre » incontesté, adule ses soutiens pour en faire des conquérants, en usant de cette arme fatale qu'est l'appartenance à… , et s'arroge le droit de décider unilatéralement de ce qui doit se faire d'important et de significatif dans le pays et même du moment où cela devra se faire. Ceux qui lui sont opposés, s'enivrent du nectar que distille le fantasme du refrain récurrent, « empêcher ceux qui dirigent le pays de mettre le peuple sous coupe réglée ». En tout état de cause, l'un comme les autres évoluent dans une tendance mégalomaniaque génératrice de prétention elle-même génératrice de frustration, de l'amoindrissement et du rejet celui qui ne leur ressemble ; eux-mêmes générateurs de tous les intégrismes.

Dans le cadre de cette logique, des pans entiers de la société algérienne sont « formatées » ; le sens de la citoyenneté lui est confisqué ; la démocratie, faute de gouvernail, est synonyme d'anarchie ; la corruption se fossilise ; le respect des droits de l'homme se détériore ; les libertés individuelles et collectives sont bannies. La perception du droit de l'homme ne fait que se perdre entre l'éthique et le profit parce que la responsabilité morale se dissipe pour laisser place à l'impératif que distillent le charisme et l'ascendance sur autrui. Le souci de l'un est de pactiser même avec le diable pour garder « le trône », celui des autres est de faire tourner leurs entreprises. Quelle prouesse ou quel gâchis !!

Effectivement et faute d'une gestion multisectorielle appropriée au développement de la cité, capable d'évacuer les stéréotypes discriminatoires et d'apprendre aux Algériennes et aux Algériens à se solidariser dans leurs préoccupations, de mettre fin à la xénophobie partisane et culturelle, et d'assister ceux qui parmi eux ne sont pas nantis d'expertises professionnelles et de moyens financiers qui leur permettront de se défaire des griffes du sous-développement, (ce facteur destructeur des vertus humaines) et d'évoluer, sans gêne et sans complexe, le problème de l'aboutissement du développement durable, (ce défi), demeure posé avec acuité. Palier ce déficit lourd de conséquences, deux dossiers porteurs d'avenir devront être ouverts et pris en charge avec le maximum d'expertise par le discours du système politique au pouvoir et de ceux qui appellent au changement :

*si le ressort de l'amélioration de la condition des Algériennes et des Algériens au profit du bien être la cité, qui ne peut être rien d'autre que la refondation de l'école, est négligée, celles-ci et ceux-là ne sauront regarder plus haut, plus large, plus loin que le sectoriel, l'interne, l'immédiat, le court terme. Il est donc plus que temps de débusquer toutes les carences qui l'empêchent de fonder une société humaine en mesure de mobiliser ses aspirations pour qu'elles ne s'effilochent, de vectorialiser ses ambitions pour qu'elles ne tombent en désuétude, de hiérarchiser ses besoins pour qu'ils ne s'anarchisent en désirs épars et de canaliser ses contraintes pour qu'elles ne l'envahissent et que s'accomplisse le pas libérateur ;

*si la promotion de la culture universelle, cette valeur novatrice et réformatrice adaptable aux circonstances que génère la mondialisation, (ce pôle de pouvoir basé sur une réorganisation du système politique mondial qui apporterait à l'humanité paix et prospérité) n'est pas soutenue, il en résulte l'aggravation exponentielle de la pauvreté de l'esprit et par implication, la dégénérescence accélérée de la conscience humaine. La promotion de cette valeur ne peut-être rien d'autre que celle de la culture universelle,(celle qui prend sa source dans le saint Coran et qui s'inspire des préceptes du Prophète Mohammed QLSDDSSL) . Devant être un dialogue de sociétés, celle-ci a pour mission de dépasser les frontières nationales pour s'ouvrir sur l'universel. Elle ne peut donc être le support d'un quelconque particularisme qu'il soit sociétal, idéologique ou politique. Elle ne peut être stérile. Elle est par essence une diversité féconde.

En conclusion, je dois dire que la problématique du développement durable a été bien définie et les solutions débattues. Le but est d'établir une communauté nationale d'intérêt mutuellement bénéfique par la construction de complémentarités à travers la coopération entre tous les citoyens de manière à ce qu'ils soient à l'abri du besoin. L'exécution de la plate-forme qui, bien qu'arrêtée, procède hélas de démarches partielles ou carrément isolées. Cela étant, les enjeux économiques et sociaux devant être globaux et nécessiter la conjugaison des efforts de l'ensemble de la communauté nationale, ils ne l'ont jamais été. En conséquence, le devenir de l'Algérie est tout simplement mis à mal.
in LE QUOTIDIEN D'ORAN

*Directeur de l'Eduction - Professeur-Chercheur INRE

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